préface, présentation théâtre et poème
poème
poème
poème et postface

 

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POÉSIE/THÉÂTRE

 

chants-rock/spectacle en 4 tableaux
pour un homme seul

présentation des quatre poèmes de Méta mor phose ?

 

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     ... Il me semble aujourd’hui que ces textes soient plus près du « loup solitaire » qu’a si bien chanté Higelin, portant toute une génération, creusant son chemin original dans un No man’s land entre chanson française, et rock. Que le terme « chants-rock », appliqué à la littérature, et à ces textes, prenne à partir de maintenant toute sa signification.
     D’autre part, il semble que l’intérêt des textes qui suivent soit double. Il y a le « sujet » qui prend parole et réagit, le plus souvent contre, il y a la « peinture sociale » qui se lit périodiquement en arrière fond que ce sujet évoque à plusieurs reprise sous l’appellation plus générale du
monde. J'invite donc le lecteur — qu’il soit directeur artistique, comédien ou simple lecteur — à voir ces textes comme le destin individuel d'un sujet particulier, devenu avec le temps, un personnage, jeune homme de vingt-cinq ans, qui découvre la vie, meurtri, révolté, ou plutôt comme le chemin d'imaginaire où puiser les forces d'un à-venir devenant possible, que celui-ci ne demande qu’à parcourir. Véritable méta - mor - phose ? L’alentour social, le monde, étant néanmoins bien présent, avec sa critique, qui finit par se dessiner...

extraits de la préface des quatre poèmes de Méta mor phose ?

 

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ARGUMENTAIRE


     Quel genre est-il plus
dramatique, y a-t-il un genre qui véhicule plus le dramatique que la poésie ? La question reste posée. Il est peut-être temps de réactualiser la trop vieille proximité du théâtre et de la poésie, du vers et de la scène, dans un nouvel expressionnisme. La tragédie grecque était un spectacle total, qui mêlait dialogues et chants (ou psalmodies), accompagnés d’un musicien et de danses (ou chorégraphies), les textes qui nous sont parvenus étant en quelque sorte les « livrets » de ses tragédies. Toute la tradition théâtrale, de la tragédie grecque à Victor Hugo en passant par Racine, utilise la poésie comme moyen de narration. Plus près de nous, Claude Frioux élit les pièces de Maïakovski au même rang que ses poèmes. Il n’y a d’ailleurs pas grandes différences, entre certains passages de ses textes écrits pour la scène et ces derniers — que Maïakovski déclamait à travers toute l’U.R.S.S. dès qu’il s’en était offert l’occasion. Encore plus près de nous, Valère Novarina écrit des pièces de théâtre, pour ne pas avouer qu’en fait il écrit de la poésie... « C’est de la poésie qui ne dit pas son nom », m’a-t-il concédé un jour de passage.
     Bien sûr il ne s’agit pas de n’importe quelle poésie. La poésie présente pourrait très bien être qualifiée de
lyrique (dans ces deux mots de « poésie lyrique » ne peut-on pas voir déjà le début d’un rapprochement des deux genres, de la poésie et du théâtre, en un seul et même genre ?). À partir du moment où le texte poétique, se structure majoritairement sur le temps, pourrait-on objecter. Il n’échappera à personne que les textes qui suivent, page après page, finissent par raconter une histoire...
     Voix de l’écrivain, qui passe par un corps — dont la tête —, voix de son corps. De même le rythme, provient de la mémoire du corps.
« Il s’agit d’une poésie orale », ai-je souvent entendu dire. Poésie orale. D’une poésie orale au spectacle vivant, tout le monde reconnaîtra que le pas à franchir est bien infime. Alors du spectacle vivant à la scène...
     Les textes qui suivent, constamment à la limite entre deux genres, pourront alors tout aussi bien être appelés poèmes —
poèmes à dire et à crier, ou chants-rock —, que récits, que poésie/théâtre.

 

 

SCÉNIQUE


     L’acteur évoluera exclusivement à l’intérieur d’un cercle, les spectateurs assis autour de lui, comme dans une piste de cirque, comme un lion en cage, et fera de multiples allers et venues à l’intérieur, totalement aléatoires, enchaînant les développements psychologiques — axés sur les sentiments de folie, d’enfermement, d’explosion, de rage... —, conduit par le seul cri que le texte de page en page suscitera en lui.

     Il s’agit donc d’un « sujet qui prend parole et réagit », et qui dit :

 

argumentaire et scénique théâtre
des quatre poèmes de Méta mor phose ?

 

 

« Poésie-théâtre ou poésie en théâtre ? Pas de théâtre épique ni de poésie à la grecque, non, une musique certes de « loup solitaire » mais qui sait sans doute que la meute se rapproche inexorablement ! Dans le théâtre les restes de décors stockés dans les coulisses peuvent être les arrières mondes du monde ! L’arrière scène, l’obscène dans le fond du théâtre : le lointain se dérobe devant des salles que l’on craindrait toujours d’être vides ! Où commence l’individu et où finit le personnage ? Question de théâtre, de scène, de formation d’acteur ? Bof ! Question de hasards et d’opportunités. Le reste est en plus !
Quels restes ? Le « no man’s land » différent de la terre sans humanité, oui, la solitude en humanité sans doute la plus impossible à vivre ! Sans doute là où la méta- morphose se transforme en ana- morphose ! Ce truc bizarre qui sur un « pas de porte » met la vie du spectacle à la Porte du destin, spectateur comme l’arroseur arrosé ! « Mes mots / sont toujours là / à t’attendre / dans le noir / de cette vie » (la Porte du des / tin), « Ce CRI / du couloir / de ta vie / isoloir / s’est enfui», ces mots qui attendent sont-ils de ce silence si particulier des scènes désormais sans théâtre ? Où donc est le cri ? « Un CRI / dans le noir / est parti / C’est le soir / évanoui » ! Les vers se lisent ainsi, ni à l’envers ni à l’endroit. Je dirais, simplement. Et pourtant, « Toute ma vie / j’avancerai / vers l’intouchable » ! L’intouchable ici me renvoie à celui de l’infortune de naissance qui ne permet aucun contact autre que ceux de sa caste. Ce monde qu’il ne pourra jamais faire sien. Justement. « Par la porte / entrebâillée / s’envole les rêves / d’un enfant / qui regarde / sans rien dire / LE MONDE / DES ADULTES » ! Cet autre monde ou plutôt cette autre scène du monde ! Ce monde des adultes. « J’avais si peur de ce moment là que je n’avais pas les mots que tu aurais pu entendre » ! Et voici que se déploie cette forme de complainte qui passe de fait dans le poème : « Longtemps longtemps / la vue de ces volets / FERMÉS ». Longtemps… « Je veux que ma vie / soit un CRI / pour que tu / EXISTES (1) ». « MAINTENANT / que je ne suis plus l’ENFANT / que tu voulais garder / contre ton cœur / je peux te dire // AU REVOIR / Soit Heureuse… » Jusqu’à cette source idyllique où « les larmes ne coulent plus / Là / je n’ai peur de rien ! » Avoir peur de rien, autant dire être dans l’effroi de tous ? Ce n’est sans doute pas si simple : il y a quelque chose ici qui me murmure Hölderlin. « Ne plus pouvoir toucher / Ne plus pouvoir parler / Ne plus pouvoir regarder / Ne plus pouvoir entendre / Ne plus pouvoir… / sourire / à l’être Aimé / que RIEN ne pourra / JAMAIS / Oh, Non / JAMAIS / remplacer ». Abandon suave, abandon aquatique, abandon fécal, abandon là où mes « larmes ne coulent plus / Là / je n’ai peur de rien ! » Et puisque surgissant comme l’horreur absolue « Devant cette porte / je t’entends / dans les odeurs de GAZ / et de CHAOS » ! « Le mur est tombé / Tu es là / et tu pleures / et je pleure // Comme si c’était hier… » « ET MOI / dans tout cela ! » Certes, et moi dans tout cela ? Mais quel est donc ce deuil absolu que semble ici porter la poésie d’Alain Marc quand « Le ressort / pousse encore / lentement / le souvenir » ? « Les instantanés / sont / à jamais / figés »… Et puis petit à petit se dévoile la tragédie : « Gaz / … / Explosion / Mur / tombé », « Réanimation / Tu es loin » ! « Erreur / de jugement / Overdose / Et les barrières / pour te voir ! »

Dans Écrire ! — deuxième poème à dire et à crier — « ÉCRIRE / est ma seule / solution ». Jusqu’au « Besoin d’avoir mal / POUR ÊTRE BIEN », « DE QUOI S’AGIT-IL ? / De désir / seulement de désir / et d’impuissance / à dire » : d’impuissance à dire qu’il faut écrire pour dire et crier ! Jusqu’à ce mieux se taire (« ÉCRIRE / pour mieux se taire ! » Quand le poème se livre ainsi, peut-être s’alourdit-il du deuil identitaire. La vie quand elle se délivre des « valeurs fétiches / DE L’AVÈNEMENT TECHNOLOGIQUE », bien loin de l’artisanat égaré « est toujours là / D’AUTANT PLUS INTENSE » qu’elle semble « Prête à sourdre » ses résolutions ! »

(1) C'est moi qui souligne

Bernard Billa, début de l'article « Poésie-théâtre ou poésie en théâtre ?... »
publié sur le site Première impression
, fin mai-début oct. 2007

 

 

« Méta / mor / phose ? est une suite de textes qui se répondent les uns les autres. De nombreux ponts se dessinent et les relient secrètement. Le premier texte met en scène l’enfant et la mère, qui regarde le monde des adultes et la maladie. Le deuxième est une réflexion sur l’écriture et la reconnaissance. Le troisième, de loin le plus calme, reprend le thème du voyageur en mer qui accomplit son rêve de partir, mais qui doit bien un jour revenir… Le dernier et quatrième explore la sexualité du couple, elle aussi malade et finit sur une grande demande d’amour. Peut-être trop grande, qui répond à la quête de l’enfant du premier texte. Le titre de l’ensemble, découpé, peut s’entendre phonétiquement comme la suite des signes méta – au dessus –, mort ou mord, faut ou faux – avec son double sens de faux ou de la faux l’outil – et un « z » final, sans oublier le point d’interrogation. »

présentation du livre audio Méta / mor / phose ? sur le site Première impression
(repris dans la présentation du livre audio diffusé par Book d'Oreille)

 

 

Voir l'information à propos de la composition du 1er recueil la Porte du des / tin sur le réseau "social" Facebook

 

 

présentation de la démarche dans la fiche auteur de la « Bibliographie du théâtre francophone » Scène première

 

 

lire les extraits publiés
dans la poésie doit quitter la beauté

(sauf l'extrait de 2008)

 

 

Méta / mor / phose ? a reçu entre autres depuis sa publication les attentions d'Armand Dupuy et d'Hélène Singer -

 

 

Ils les ont dans leurs rayons ou en information :
Archives départementales de l'Oise
de Beauvais
Médiathèque Louis Aragon
d'Amiens

 

 


ACCUEILS PRESSE ET AUTRES :

- présence au Centre de ressources de la Maison du Théâtre d'Amiens, depuis mi-déc. 2006

- annonce reliant le Désir écartelé à Sexe et pouvoir sur le profil du réseau "social" Facebook de Première impression (il faut être connecté), mar. 28 août 2012

- photographie des 4 manuscrits-livres et du livre-objet de Lawrence sur le profil du réseau "social" Facebook de Première impression (avec les appréciations), vend. 23 janv. 2015

- mise en ligne de la copie d'une publication en revue d'un extrait du poème le Désir écartelé sur le compte de microbloguage Twitter de l'auteur (avec deux appréciations), dim. 25 fév. 2018


lecture publique : voir la lecture déplacée de 2012

 

 


PUBLICATIONS EN REVUES EFFECTUÉES :

voir les extraits publiés en revues et plaquette dans Méta / mor / phose ? Revues (avec des extraits en ligne)


 

 

ISBN 978-2-35368-000-9 - 52 pages, format 148,5 x 210 - 1 € 50

ISBN 978-2-35368-001-6 - 86 pages, format 148,5 x 210 - 2 € 50

ISBN 978-2-35368-002-3 - 74 pages, format 148,5 x 210 - 2 € 00

ISBN 978-2-35368-003-0 - 80 pages, format 148,5 x 210 - 2 € 00

 

 

pré-éditions Première impression

(avec des “textes de divertissement” de Yan Dexter Dolt)

 

 

DISPONIBLES JUSQU'EN JANVIER 2019 EN VERSION NUMÉRIQUE

 

MÉTA MOR PHOSE ? A ÉTÉ RÉÉDITÉ EN UN VOLUME PAR Z4 ÉDITIONS   

 

 

(Première impression a ensuite publié :

Lawrence, Journal d'une peinture amoureuse

co-produit le

CD Alain Marc - Laurent Maza, le Grand cycle de la vie ou l'odyssée humaine

et produit les livres audio

Alain Marc - Laurent Maza, le Grand cycle de la vie ou l'odyssée humaine

et Alain Marc, Méta / mor / phose ?)

 

 



une mise en espace

et un livre audio   

ont été réalisés pour cette suite de quatre poèmes